En revanche, le futur patron de l’Eurométropole regrette la récente décision du département du Bas-Rhin de réduire derechef de 85 % sa participation au prochain contrat triennal 2015-2017. Ce « pavé dans la mare » à la veille de Noël va compliquer les discussions que Robert Herrmann s’apprêtait à ouvrir avec le département, dominé par l’UMP. « Je souhaite que nous nous calquions sur le modèle lyonnais en transférant la totalité des compétences et des fiscalités, sachant que Strasbourg a déjà en charge une partie des compétences sociales « , explique l’élu PS, qui dirige la CUS sur la base d’une grande coalition avec des maires socialistes et UMP.
Mais il sait que, dans le climat d’extrême tension et de crispation provoqué par le recoupage des régions, en l’occurrence le « mariage forcé » de l’Alsace avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine, rien ne se décidera avant les prochaines élections départementales. Pourtant, Robert Herrmann appelle ses interlocuteurs de droite au pragmatisme, suggérant même de développer des plates-formes communes de services. Ainsi est-il prêt à mutualiser certains outils à l’échelon de l’Alsace, comme les structures de développement économique, en s’appuyant sur l’Adira, aujourd’hui gérée par le département et réputée pour son efficacité. Une forme de coopération multipolaire qui s’accompagnera, selon lui, d’ « un renforcement des pôles métropolitains de Strasbourg, Mulhouse et Colmar « .
Article initial par CHR. L pour Les Echos.